sa moto dormait dans le garage, vieille machine à souvenirs.
titre: a coffee for confused people
auteure: stefany
fandom: eastern promises
personnages/couples: nikolai/anna
rating: g
spoilers: avoir vu le film serait un plus
notes de l'auteure: regardez. le. film. pasdevantvosparentsceseraitdangeureuxpourvotrevie mais regardez. le. film. et aussi, comme je ne l'ai vu qu'en anglais, je ne sais pas s'ils se tutoie ou vouvoie. j'y suis allé avec tu. contentez-vous de ça.
a coffee for confused people.
1979
il est jeune à ce moment-là. 16 ans. trop jeune peut-être, pour traîner dans les ruelles sombre de son quartier. au loin, des sirènes retentissent et lorsqu'il tournera le coin de la rue, il tombera face à face avec un homme d'affaires et sa prostituée de victime.
un jour normal dans la vie de nikolai.
il lit un livre américain, en anglais s'il vous plait, parce que selon lui, le russe est la langue la plus nulle au monde. sense and sensibility est le titre, de miss jane austen. il préférait de loin pride and prejudice.
"a beer, please" allait-il dire au barman dans un parfait anglais, souriant à lui-même, un jour, il partira de cette russie de merde.
il peut entendre une jeune fille crier.
*
1984
"maman, t'a vu ma jupe verte?"
"non chérie, désolée!"
c'est le rêve de chaque jeune fille de 13 ans. une jupe verte en haut des genoux (sinon c'est ringard, vous dira-t-elle), du gloss collant et des sandales plate-formes pour grandir de 18 cm et trois quarts. manque plus que le garçon et le tour est joué.
mais anna n'a pas l'intention de porter une jupe verte fluo. pire, elle brille dans le noir. la classe.
elle la retrouve finalement dans le fond d'un tiroir bordélique; qui aurait un jour cru qu'elle deviendrait médecin, cette pauvre petite anna, et part pour l'école, la jupe discrètement insérée dans une pochette de son sac.
2 semaines plus tard, un petit garçon et sa maman retrouverons un bout de tissu vert fluo près de la rive du lac.
c'est possible de noyer une jupe, vous croyez?
*
2008
londres, automne.
c'est quelques poignées de mois après leur dernière rencontre, christine a grandi (elle commence a dire de petits mots, parfois anna lui parle de la russie mais bien entendu, christine, comme elle s'en fiche de la russie) et il y a cette carte postale étalée sur la table. anna l'a lancée à cet endroit, ne voulant pas affronter ce qui ne pouvait être empêcher.
"je suis en ville. passe à wenstridge shop vers 10h, ce mercredi. nikolai"
et à dix heures, le mercredi, elle est au wenstridge shop, un cappucino dans les mains, et elle n'a aucune idée comment elle en est arrivée là.
"pas de moto?" il attend pour un café, adossé au comptoir, lui lançant un sourire narquois.
"non, je ne m'en sers plus" sa moto dormait dans le garage, vieille machine à souvenirs.
"dommage"
il paie la jolie caissière et vient la rejoindre. long veston noir de cuir, du armani? aurait-elle demandé si elle en avait eu le courage, à la place elle prend une gorgée de son cappucino, reste silencieuse.
"tu détestes le cappucino" remarque-t-il, et quand a-t-il eu le temps d'apprendre à me connaître à ce point, je vous le demande? et elle repousse doucement son breuvage, un sourire las au lèvres.
"pourquoi es-tu là?" c'est du tac-o-tac, aucun temps à perdre ici, surtout pas avec lui. la radio résonne dans ses oreilles, la chanson bubbly, croit-elle, you make me smile please stay for a while now...
il s'esclaffe doucement, et lui répond dans son plus beau russe en lui tendant sa tasse: "pour partager mon café"
comment se sont-ils rencontrés, ces deux-là, déjà?
the end.
Accueil 
